Simon leduc (prix des francouvertes)
Pour ce qui en est de mon propre travail, j’ai fortement apprécié les ateliers, j’ai été fort surpris de leur déroulement, de la matière qui a pu en sortir. Ce qui nous a été donné là comme technique d’écriture, ou plus spécifiquement, comme technique de “débloquage de l’imaginaire” comme le disait Xavier, s’est avéré fort stimulant et je compte bien répandre autour de moi ces façons de faire. Il n’y a là aucune formule toute faite, seulement que des outils permettant de se surprendre soi-même, de se sortir de ses patterns et de se donner toujours de la nouvelle matière à travailler. Ces ateliers ont donc été pour moi la partie la plus enrichissante du périple. Quant à mes performances, j’ai trouvé ça assez difficile. Il y avait un bon moment, quelques années en fait, que je ne m’étais pas retrouvé seul en spectacle, et honnêtement, je ne pense pas avoir trouvé une zone de confort me permettant réellement de profiter de la chance que j’avais de me produire. J’imagine que j’ai été intimidé par les autres artistes, qui avaient tous une bonne maîtrise vocale, ce qui est mon maillon faible. Alors j’ai chanté “comme une petite fille de huit ans”, selon le joli dire de ma copine, c’est-à-dire que je me suis retenu et que je me suis finalement senti en-deçà de ce que je suis capable de donner. C’est un leçon à tirer, la plus difficile peut-être. Le travail se poursuit en quelque sorte…